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Des études font la lumière sur les taux de guérison ainsi que sur la prévention et le traitement de cette maladie complexe. Plus de trois ans après la propagation mondiale du virus SARS-CoV-2, on estime que plus de 65 millions de personnes vivent encore avec les effets souvent dévastateurs de Long Covid. Les scientifiques s'efforcent toujours de comprendre cette maladie complexe.

Combien de personnes atteintes de Long Covid voient leur état s'améliorer ?

Dans une étude publiée en mai, des chercheurs ont suivi 1 106 adultes qui avaient contracté le virus SARS-CoV-2 avant que les vaccins ne soient disponibles. Après six mois, 22,9 % d'entre eux présentaient encore des symptômes. Ce chiffre est tombé à 18,5 % après un an et à 17,2 % après deux ans. " Après la première année, la situation se stabilise", explique Tala Ballouz, coauteur de l'étude et épidémiologiste à l'université de Zurich (Suisse). "On a plus de chances de se rétablir au cours de la première année et, au bout d'un an, la maladie devient vraiment chronique.

Dans une autre étude publiée en mai, l'épidémiologiste Unnur Anna Valdimarsdóttir de l'université d'Islande à Reykjavik et ses collègues ont rapporté qu'un tiers des personnes qui avaient Long Covid six mois après l'infection ne l'avaient plus neuf mois plus tard.

Peut-on traiter ou prévenir Long Covid ?

Il existe aujourd'hui de nombreuses preuves que la vaccination réduit le risque de Long Covid. Dans une méta-analyse datant du mois de mars, les personnes ayant reçu deux doses de vaccin étaient nettement moins susceptibles de développer la maladie que les personnes non vaccinées. Cependant, plusieurs médicaments semblent prometteurs pour la prévention de Long Covid. L'un d'entre eux est la metformine, un traitement standard du diabète de type 2. Dans une étude publiée en juin, Carolyn Bramante, spécialiste de la médecine de l'obésité à l'université du Minnesota à Minneapolis, et ses collègues ont suivi 1 126 personnes en surpoids ou obèses qui avaient contracté le COVID-19. Au 300e jour de l'étude, 6,3 % des personnes ayant reçu de la metformine pendant la phase aiguë de la maladie présentaient un COVID-19 persistant, contre 10,4 % des personnes ayant reçu un placebo. Le docteur Ballouz estime que ces résultats sont "prometteurs", mais qu'ils doivent être reproduits dans d'autres groupes.

Par ailleurs, une étude publiée en mars a montré que l'antiviral Paxlovid - une combinaison des médicaments nirmatrelvir et ritonavir - réduisait le risque de Long Covid s'il était administré pendant la phase aiguë. Ce résultat est "tout aussi prometteur", déclare Ballouz. Cette étude doit également être reproduite, note-t-elle, car les participants à l'étude étaient principalement des hommes.

Mais les agents préventifs n'aideront pas les personnes déjà atteintes, qui pourraient toucher "10 % des personnes infectées", selon une étude publiée en janvier. De même, l'OMS estime que la prévalence est de 10 à 20 %. " Le véritable avantage serait de trouver une thérapie qui fonctionne une fois que les personnes ont été diagnostiquées avec Long Covid", déclare Ballouz.